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Laure Mondet
Responsable de la communication
Alors qu’un nouveau décret sur les frais d’incidents bancaires vient d’être publié et ne suffit pas à répondre aux enjeux, l’Unaf invite le Gouvernement à initier, aux côtés des banques et des associations, une véritable réforme structurelle de la tarification bancaire.
Voir tous les communiqués de presseSuite aux vifs débats parlementaires de juin, il avait été annoncé que le dispositif actuel de plafonnement de ces frais pour les clients « identifiés comme fragiles » serait amélioré. Malheureusement, ce nouveau décret n’améliore qu’à la marge un dispositif qui manque toujours d’ambition et de clarté :
Si l’Unaf et les associations ont obtenu que l’Observatoire de l’Inclusion Bancaire accepte de dénoncer les mauvaises pratiques des banques selon le principe de « name and shame », il est néanmoins évident que le dispositif « client fragile », limité dans son éligibilité et hétérogène dans sa mise en œuvre, ne constitue pas une réponse à la hauteur des enjeux. Il est grand temps de changer de méthode.
Depuis des années, l’Unaf et le secteur associatif multiplient les enquêtes et les alertes sur les frais d’incidents bancaires. En réponse, pas moins de cinq engagements de Place ont été signés par la profession bancaire sur ce sujet. A cela se sont ajoutés et sédimentés deux lois, quatre décrets, une charte d’accessibilité bancaire et de nombreux rapports, avec pour principal résultat un régime de frais qui demeure illisible, pour les consommateurs comme pour les conseillers bancaires.
Dans un contexte difficile, alors que les banques doivent fidéliser de plus en plus leurs clients, les frais d’incidents n’ont aucun avenir car ils pénalisent des consommateurs encore trop captifs et génèrent des incivilités en agences. Mais comment pourraient-elles renoncer volontairement à cette rente ? C’est pourquoi, l’Unaf aux côtés d’autres associations[2], a récemment appelé à un changement radical de logique pour s’attaquer au fond du problème : le déséquilibre global de la tarification des services bancaires.
L’Unaf appelle le Gouvernement à s’inspirer de la méthode de concertation qui a guidé la loi Lagarde de 2010 pour co-construire une vision stratégique pour l’industrie de la banque de détail et trouver, avec les banques, la voie d’une tarification responsable, qui protégerait l’ensemble des clients sans attendre leur appauvrissement. En tant qu’association de défense des consommateurs et premier réseau de Points conseil budget, l’Unaf restera mobilisée et sera force de proposition pour répondre à cet enjeu autant social qu’économique.
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